Inventaire des plantes aquatiques 2018
Les activités humaines comme l’agriculture, les coupes forestières, la construction de chemins et le développement résidentiel contribuent à l’eutrophisation des lacs en Estrie comme dans plusieurs autres régions du Québec. Une des conséquences de l’eutrophisation est la croissance excessive des plantes aquatiques dans les lacs.
À faible densité, les plantes aquatiques sont bénéfiques pour la santé d’un lac en augmentant la concentration en oxygène dans l’eau, en fournissant des abris et de la nourriture pour la faune aquatique et en filtrant les sédiments dans l’eau. Cependant, une croissance excessive des plantes aquatiques peut sérieusement nuire aux activités récréatives dans un lac en plus de présenter une menace pour la vie aquatique.
En fait, la croissance excessive des plantes aquatiques peut causer une diminution importante de l’oxygène dissous dans l’eau durant la nuit et causer la mort de poissons (les plantes aquatiques produisent de l’oxygène durant le jour, mais en consomment durant la nuit). Une diminution en oxygène dans l’eau peut également survenir lorsque les plantes meurent, notamment en automne, et se décomposent dans l’eau. Les bactéries présentes utilisent alors l’oxygène de l’eau pour décomposer les plantes mortes. La croissance excessive des plantes aquatiques peut également fournir trop de couvert de protection aux petits poissons, diminuant le taux de prédation et amenant une diminution de la taille moyenne de la population de poissons.
Au total, 23 espèces de plantes aquatiques ont été observées dans les 41 herbiers répertoriés au lac Orford. Ces espèces sont énumérées dans le tableau 1, en fonction de leur niveau de dominance dans les herbiers. Une seule espèce exotique envahissante a été répertoriée au lac Orford, le roseau commun. Trois colonies de roseaux ont été géoréférencées sur les rives du lac.